Une chronique « courte » aujourd’hui pour vous parler de mythes grecs. Je suis tombée par hasard à la bibliothèque sur des BD de Luc Ferry, et autant vous dire que j’ai eu des cœurs dans les yeux. Il s’agit d’une série narrant les mythes fondateurs grecs et mésopotamiens. Il y en a déjà une trentaine de sortis…
Pourquoi tant d’engouement ? Parce que je suis une amoureuse de la mythologie gréco-romaine (j’avoue, j’écris avec les musiques de Troy dans les oreilles, je suis incurable…). Quand je lisais Percy Jackson, j’avais un bouquin spécialisé à côté de moi pour aller fouiner dès qu’il y avait une nouvelle divinité, juste pour voir quels attributs et quelles parties de son histoire allaient être exploitées et comment…
L’Iliade et l’Odyssée sont par contre mes points faibles, je n’ai jamais eu le cran de les lire. De fait, quoi de mieux que la bande-dessinée ?
J’ai jeté mon dévolu sur les deux premiers tomes de L’Odyssée: La colère de Poséidon et Circé la magicienne. Au sortir de la guerre de Troie, Ulysse, roi d’Ithaque, entreprend le chemin du retour vers son foyer et sa femme Pénélope. La guerre aura déjà duré dix ans, et le roi aux milles ruses en mettra dix de plus pour revenir… Les dieux en colère sèment sur son chemin des épreuves toutes plus terribles les unes que les autres. Chaque escale apporte son lot de surprises cruelles…
Si vous voulez une approche de la mythologie ludique sans être enfantine, adulte sans être barbante ou au contraire trop sanglante, vous avez trouvé votre outil !
J’ai adoré la construction des bouquins.
La première partie est consacrée à la légende à proprement parler, avec un style de dessin ni trop chargé ni trop épuré: clair et précis. Il n’a pas eu d’effet « wouahou » mais ce n’est pas ce que je recherchais. Le premier, consacré à l’île des Cyclopes et à Polyphème ne s’embarrasse pas de trop de détails (je le sais parce que ce mythe là, je le connais !) et j’ose donc imaginer que les autres sont similaires. Pour autant il est concis et efficace, on en retient le nécessaire et la palette de couleurs chaudes parfois un peu passées sied bien à la thématique. Ambiance antique garantie !
La seconde partie, plus petite, est consacrée à l’explication des mythes selon un point de vue moderne et philosophique. Luc Ferry étant philosophe, ça coule de source mais ça n’en est pas moins très très intéressant et enrichissant. Je n’ai pas pu approfondir ma lecture comme je le voulais parce que j’ai dû les rendre à la bibliothèque, mais je compte bien les récupérer dès que je peux et vous en redire des nouvelles ! J’ai le sentiment qu’on a vite tendance à considérer que ce qui a été « inventé » à l’Antiquité devrait y rester, mais Luc Ferry nous démontre en bien des points combien les histoires peuvent être lues, comprises et utilisées avec un regard actuel.
Croyez-moi bien si je vous dis que j’ai l’intention de dévorer les trente tomes jusqu’au dernier !
C.
La Page et le Mot 